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Pascal Plumet, Développeur Web et Logiciels

Loisirs et passions : association MRA

L'association Mémoire Récré Active :

De 2009 à 2015, j'ai été trésorier de cette association qui comporte environ 230 adhérents.
L'activité est animée par ma soeur Jocelyne PLUMET, docteur en neuropsychologie
qui exerce cette activité depuis plus de 25 ans.

    L'activité de l'association repose sur l'entretien des facultés cognitives (mémoire et attention) :
  • Rester attentif à l'environnement alentour : rester vigilant et conserver en mémoire le moindre détail
  • Deuxième niveau : apprendre ou ré-apprendre à mémoriser structurellement les observations
  • Troisième niveau : apprendre ou ré-apprendre à mémoriser durablement les observations
    paradoxalement, ce n'est pas ce niveau qui est privilégié, car la mémoire "sémantique" (= à long terme) s'améliore au fur et à mesure de l'âge. Un malade d'Alzheimer ou un amnésique se souvient très bien de son vocabulaire et de ses tables de multiplication !

Je suis admiratif du travail de ma soeur.
Chaque année depuis 25 ans, elle effectue une analyse statistique et comparative des facultés cognitives de ses adhérents :

  • D'une part, elle constate des résultats probants de maintien des facultés cognitives chez les personnes qu'elle suit depuis longtemps en comparaison avec des personnes arrivées récemment dans l'association au même âge (elle réalise un bilan annuel et affine ses statistiques d'année en année)
  • D'autre part, près de 90% des personnes lui font confiance et reviennent d'année en année, certains depuis 25 ans
  • Enfin, parce qu'elle se refuse à reprendre les mêmes exercices (qui feraient intervenir la mémoire sémantique qu'il est inutile de chercher à améliorer) : elle s'oblige ainsi à recréer chaque année de nouveaux exercices, sans jamais refaire les mêmes, d'où un travail considérable et sans fin !

L'acivité se déroule avec une session octobre à janvier et une session février à juin. Chaque session comprend un bilan initial, 13 séances de 3 heures environ et un bilan final.
Les sessions ont lieu par groupes de 8 à 16 personnes, à Poitiers (Maison des Trois Quarttiers et Centre Socioculturel des Trois-Cités), à Châtellerault (Centre Socioculturel d'Ozon), à Buxerolles et à Saint-Benoît.

bulles

Maintenir ses facultés de mémoire et d'activités cognitives :

    La mémoire se fait sur différents étages :

  • La mémoire sensorielle :
    C'est le film qui défile tout au long de la journée et dont on ne sauvegarde inconsciemment que d'infimes bribes éparses.
    Ça se passe vers l'arrière du cerveau, dans une partie de notre cerveau primitif reptilien. C'est la mémoire visuelle ou auditive. La durée de vie de la plupart des images quotidiennes n'excède pas la seconde.

  • L'attention :
    Pourtant, certaines images s'incrustent mieux que d'autres. Elles dépendent de l'attention qu'on y porte inconsciemment.
    "Bon, alors, combien avez vous vu de personnes ayant une casquettes ? " "- oui, il y en avait au moins une ... peut-être une deuxième en arrière ..."
    Cette attention devient plus consciente avec la vigilance. Elle reste une mémoire à court terme dont la durée de vie n'excède normalement pas la minute.
    C'est aussi une mémoire sélective qui ne va mémoriser tout au plus que 7-8 informations. L'attention décroit avec l'age, et c'est une des premières missions de l'association, de maintenir les facultés d'attention et d'éveil.

  • La mémorisation de travail :
    L'information mémorisée grâce à l'attention, est encore un peu mieux mémorisée grâce à un codage, qui dépend de la sensibilité et des facultés de chacun : untel codifiera mieux les mots, un autre les chiffres, un autre les images, et cela dépend à la fois des informations codifiées précédemment dans sa mémoire à long terme, à la fois d'autres facultés sensorielles ('pôles d'attraction').
    "Répétez moi ces mots à l'envers !". C'est un exemple classique d'exercice exerçant ce niveau de mémoire.
    Cette activité cérébrale se produit dans le lobe préfrontal, qui différencie notre front d'"homo sapiens" de nos lointains cousins "homo neanderthalensis".
    Cette faculté cognitive décroit elle aussi avec l'age. C'est donc un deuxième pôle de travail de l'association.

  • La mémoire à long-terme :
    Les éléments encodés peuvent être renforcés par un effort de concentration supérieur. Ils passent alors dans la zone du cerveau nommée 'hyppocampe', et sont ensuite envoyés dans différentes zones du cerveau en fonction de leur codification (lobes temporaux et pariétal). C'est notamment ce qu'on nomme "l'apprentissage"
    On distingue alors :
    - une mémoire "implicite"ou "non-déclarative" dont le rappel se fait inconsciemment, comme conduire, faire du vélo ou descendre un escalier (savoirs-faire, procédures, automatismes), ou encore être stressé par certaines situations ou avoir des préjugés.
    - une mémoire"explicite" ou "déclarative"qui concerne nous-même et notre environnement, et dont on se rapppelle les éléments de manière pleinement consciente (rappel de souvenirs) ;
    et à l'intérieur de la mémoire "explicite" :
    - une mémoire "épisodique" : ce sont les souvenirs d'évènements ou de situations passées
    - une mémoire "sémantique" : c'est le résultat de l'apprentissage, les règles de calcul ou de conjugaison, le sens des panneaux sur la route, le nom d'un arbre ou d'un animall,... que l'on a mémorisé dans le passé avec plus ou moins d'efforts et dont on se souvient plus ou moins spontanément.
    La mémoire des évènements anciens se consolide progressivement dans le temps : l'évènement est stocké au travers d'un nombre de neurones qui s'accroit progressivement au fur et à mesure de cette consolidation.
    C'est pourquoi, la mémoire des évènements récents est en premier affectée par la maladie d'Alzheimer : la dégénerescence des neurones affecte plus rapidement les souvenirs récents (peu de neurones) que les souvenirs anciens (nombreux neurones).
    Ces formes de mémoire sont par ailleurs relativement indépendantes : un amnésique peut perdre presque complètement la mémoire "épisodique" et pas du tout la mémoire "implicite".
    Pour autant, dans la mesure où, la mémoire à long-terme s'améliore avec l'age (hormis lorsque la phase de dégénérescence est atteinte), ce n'est pas vraiment cet axe qui est privilégié dans les exercices proposé par l'association.

AG2014